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25 juillet 2003 5 25 /07 /juillet /2003 18:57

Nathalie Roussel nous pince l’âme


Par Vincent Cambier

Les Trois Coups.com


Christophe Corréia sait son humain sur le bout des doigts.

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Pourquoi j’ai jeté ma grand-mère dans le Vieux-Port est une petite merveille qui nous laisse plein de sourires dans le cœur, la tête emplie de bulles nostalgiques, la connivence imprimée sur les lèvres.

Le texte de Serge Valletti raconte une famille marseillaise de l’intérieur, du dedans, au plus près des mots, au plus près des maux, au plus près des sentiments, au plus près des cœurs, au plus près des corps, au plus près de l’humain. En même temps, l’auteur nous parle de l’ici et maintenant, du peuple ordinaire de France, de ses joies et de ses peines, de sa faconde, de la saveur du verbe oral. Ce ne sont pas seulement les mots qui comptent, c’est la façon de les mâcher, de les déguster en bouche, de les faire résonner.

L’océan de l’émotion

Nathalie Roussel est éclatante, virevoltante, gracieuse, belle, sensuelle, charmeuse. Elle nous pince l’âme, nous séduit, nous roucoule, nous murmure, nous jacasse, nous épuise, nous ravit. Elle nous embarque dans le bateau à histoires sur l’océan de l’émotion. Elle nous peint la vie avec de jolis pinceaux multicolores, qu’elle manie avec finesse. Le tableau final est gorgé de moments vert-de-gris, de moments Ripolin, de moments arc-en-ciel.

Jean-Marie Burucoa, tout en nuances, pince-sans-rire, finaud, sérieux, drôle, est un complice à la hauteur.

Nous goûtons toutes les saveurs, toutes les épices, toutes les odeurs, tous les parfums de Pourquoi j’ai jeté ma grand-mère dans le Vieux-Port grâce à la mise en scène et à la direction d’acteurs de Christophe Corréia. Visiblement, il sait son humain sur le bout des doigts. Il ira loin, ce petit, si le protocole d’accord du 26 juin ne le bouffe pas tout cru ! 

Vincent Cambier


Pourquoi j’ai jeté ma grand-mère dans le Vieux-Port, de Serge Valletti

Éditions L’Atalante

Solarsen Cie & Zibaldoni

Contact : Sévrine Grenier-Jamelot | 06 61 75 16 88

Coréalisation : Théâtre du Chêne-Noir • Avignon

Mise en scène : Christophe Corréia

Assistant : Guillaume Collignon

Avec : Nathalie Roussel et Jean-Marie Burucoa

Décor : Farru, d’après l’œuvre d’Alexandre Valletti

Lumières : Marc Guillot

Musique : François Peyrony

Théâtre du Chêne-Noir • 8 bis, rue Sainte-Catherine • Avignon

À 14 heures (1 h 20), du 9 au 31 juillet

04 90 82 40 57

Tarifs : 19 € | 13 €

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