Le journal quotidien du spectacle vivant en France. Critiques, annonces, portraits, entretiens, Off et Festival d’Avignon depuis 1991 ! Siège à Avignon, Vaucluse, P.A.C.A.
Théâtre des Halles à Avignon
Programmation Avignon Off 2008
Du 5 juillet au 1er août 2008 - Relâche le 20 juillet
Salle du Chapitre
11 h – Durée : 1 h 10
(à partir du 7 juillet)
Le jour où Nina Simone a cessé de chanter, de Darina Al Joundi et Mohamed Kacimi
Mise en scène, scénographie : Alain Timar
Avec : Darina Al Joundi
Dans un village du Liban du sud, le soir des funérailles de son père, Noun coupe le son des psalmodies du Coran qui accompagnent obligatoirement cette cérémonie. L’acte provoque un grand scandale dans sa famille. Noun décide de s’enfermer à double tour avec son père pour lui dire ce qu’elle a sur le cœur, lui rappeler toutes les leçons de liberté qu’il lui a données. Noun est libre face à la mort, mais une simple porte la sépare d’un monde hostile…
Théâtre des Halles – Direction : Alain Timar
14 h – Durée : 1 h 40
(relâches supplémentaires les 7, 20 et 28 juillet 2008)
Sublim’Intérim ou L’amour c’est un boulot de tous les jours, de Louise Doutreligne
Mise en scène : Jean-Luc Paliès
Avec : Maria Luisa Jamye Kosta, Christian Mulot, Laurette Faber, Zacharie Saal, Tatiana Eva-Marie, Julien Sadi, Laura Pélerins
Les membres d’une famille de banlieue aux origines vaguement judéo-latino-africano-américaines seront confrontés aux violences et aux joies du « travail partagé », de l’éducation au lycée, des suspenses de l’amour… et de la venue des cousins noirs de Cuba pour la fête des 75 ans de la Mamita…
Cie Influenscènes
17 h – Durée : 1 h 30
Je veux qu’on me parle, de Louis Calaferte
Voyage en pays de Calaferte
Mise en scène, scénographie : Alain Timar
Avec : Yaël Elhadad, Nicolas Geny, Roland Pichaud
En sélectionnant et présentant une série de pièces courtes, j’ai choisi de rendre compte d’une sorte de voyage en pays de Calaferte, à travers cette nostalgie de la dérision qui caractérise ses personnages et ceux ou celles qui les entourent. S’il se moque du constat de la réalité, c’est pour mieux éprouver une vraie tendresse pour l’humain. C’est drôle, parfois comique, parfois tragique, quelquefois cynique, comme la vie quoi !
Alain Timar
Théâtre des Halles – Direction : Alain Timar
19 h 30 – Durée : 1 h 50
(relâche supplémentaire le 13 et fin le 29 juillet 2008)
74 Georgia Avenue, de Murray Schisgal
Mise en scène : Stéphane Valensi
Avec : Marc Berman, Paulin F. Fodouop, Guilaine Londez, Stéphane Valensi
Ce spectacle de Stéphane Valensi est la mise en scène de trois courtes pièces de Murray Schisgal :les Marchands ambulants, le Vieux Juif et 74 Georgia Avenue, écrites respectivement en 1978, 1965 et 1988. Elles ont toutes en commun de se dérouler dans le New York de l’immigration pauvre : les docks, Brooklyn, les petites chambres d’hôtel.
Cie Stéphane-Valensi
22 h 30 – Durée : 1 h 20
Texaco, de Patrick Chamoiseau
Mise en scène : Gilles Lefeuvre
Conçu et interprété par Jean-Stéphane Souchaud
« Une compagnie pétrolière Texaco qui occupait autrefois cet endroit, et qui lui avait donné son nom, tentait de préserver d’un pied sa chère propriété. Autour de cet espace abandonné, se bousculaient nos cases, notre Texaco à nous, compagnie de survie. »
Et c’est ainsi que Marie-Sophie Laborieux raconte plus de cent cinquante ans d’histoire de la Martinique.
Cie La Nuit venue
Chapelle Sainte-Claire
11 h – Durée : 1 h 15
(relâche supplémentaire le 13 et fin le 26 juillet 2008)
En alternance
Spectacles-rencontres
Deux premières méditations, de René Descartes
Penser par soi-même, voilà une démarche qui nous paraît aujourd’hui naturelle et pourtant elle fut révolutionnaire en un temps où le dogmatisme était la règle ; le savoir des Anciens et l’Écriture divine faisaient autorité. C’est ainsi que les Méditations métaphysiques furent mises à l’index…
Entretien entre d’Alembert et Diderot, de Denis Diderot
Dans ce dialogue, Diderot va s’employer à réfuter le dualisme de l’esprit et de la matière et à conjecturer l’existence d’une matière primordiale sensible, d’où la vie et même la pensée sont issues de manière indissoluble.
Mise en scène : Didier Mahieu
Avec : Stanislas de la Tousche et Didier Mahieu
Compagnie du Groupetto
14 h – Durée : 1 h
Rapport sur moi, de Grégoire Bouillier
Prix de Flore en 2002
Mise en scène : Anne Bouvier
Avec : Mikaël Chirinian
L’envie d’amener ce roman au théâtre, allait de pair avec l’envie de cartographier cette existence afin de restituer l’objectivité quasi clinique de Grégoire Bouillier.
C’est sous la forme d’un « pêle-mêle » que cette histoire va se raconter, se reconstituer, s’analyser sous nos yeux.
Les personnages y sont des objets et les lieux des cartes, le tout, un amoncellement de souvenirs qui racontent une vie, celle de Grégoire.
Les Visiteurs du soir
17 h – Durée : 1 h 30
(jusqu’au 31 juillet 2008)
Gilles et la nuit, de Hugo Claus
Mise en scène : Alexis Goslain
Avec : Olivier Massart
La pièce de Hugo Claus nous dépeint ici le procès de Gilles de Rais, connu pour être le compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, mais aussi un des premiers et des plus célèbres « serial killer » de l’histoire, nous faisant évoluer dans les méandres de son esprit malade et manipulateur pour échouer enfin sur une issue fatale et indéniablement morale.
Panache Diffusion
19 h 30 – Durée : 1 h 10
La Mort de Marguerite Duras, d’Eduardo Pavlovsky
« J’ai vu mourir une mouche, Marguerite Duras elle s’appelait, elle éclata de rire… »
Par Alain Cesco-Resia
Une mouche vole, agonise puis meurt, solitaire. Comme chacun. Comme lui qui parle ; qui réfléchit sur sa vie, ses aléas, ses amours, ses sens…
Pourquoi ce titre ? Au départ, la mort d’une mouche. Le nom de Marguerite Duras, parce que dans un de ses textes, ce grand auteur que j’admire, raconte qu’elle a vu mourir une mouche et que cette mort l’a attristée.
Théâtre des Halles – Direction : Alain Timar
Jardin Sainte-Claire
22 h 30 – Durée : 35 minutes
Le Mois de Marie, de Thomas Bernhard
Mise en scène : Frédéric Garbe
Avec : Gilbert Traïna et Frédéric Garbe
Pour cette courte pièce, tirée des Dramuscules, Thomas Bernhard fait directement référence aux vieilles femmes habitant son village natal, en Bavière, dans les années trente, à une période où l’Allemagne préparait sa jeunesse à participer à de grands changements. Aujourd’hui, nous pouvons rire de cette histoire et n’y voir qu’une farce burlesque et grotesque décrivant une scène appartenant au passé, mais aussi pouvons-nous y trouver une inquiétante ressemblance avec notre époque, voire même un peu de nous-mêmes et de notre part d’ombre…
On rit des autres pour mieux se reconnaître.
Cie Hi-Han
Recueilli par
Les Trois Coups
Théâtre des Halles • 4, rue Noël-Biret • 84000 Avignon
Tél. +33 (0)4 90 85 52 57
Télécopie +33 (0)4 90 82 95 43
Entrée du public : rue du roi René • 84000 Avignon