« Motobécane »,
de Bernard Crombey
Théâtre du Rond-Point, salle Roland-Topor • 2 bis, avenue Franklin D. Roosevelt • 75008 Paris
Du 13 janvier au 15 février 2009 à 20 h 30, dimanche à 15 h 30, relâche les lundis et le 18 janvier 2009
D’après le Ravisseur (éditions Gallimard) de Paul Savatier
Motobécane est publié aux éditions Macartan.
Interprété par Bernard Crombey
Avec la complicité de Maurice Bénichou
Collaboration de Catherine Maignan
Scénographie et lumière : Yves Collet
Spectacle présenté par la Cie Macartan, coréalisation Théâtre du Rond-Point
Avec le soutien du Théâtre du Beauvaisis, production déléguée Prima Donna
Entretien
Cet homme qui garde une petite fille chez lui en cachette et dont vous racontez l’histoire à la première personne dans le récit que vous avez écrit et que vous interprétez vous-même sur scène, comment l’analysez-vous ? Est-il de bonne foi ?
Bernard Crombey : Pour moi, il est fondamentalement honnête. De cet homme, qui a hébergé une petite fille plusieurs mois parce que sa mère la battait et qui l’a gardée chez lui parce qu’elle ne voulait plus repartir, cela part d’un fait-divers de 1975 dont on a beaucoup parlé dans la presse à l’époque…
Jacques Doillon en avait tiré un film, la Drôlesse et Paul Savatier, un roman, le Ravisseur. Il manquait la version théâtrale. Je me suis inspiré du roman, et, bien que l’histoire se passait dans le Midi, je l’ai remontée vers le Nord, au plus proche de mes origines, pour créer le personnage de Motobécane.
Comment vous est venue l’envie d’écrire ce récit avec l’accent picard ?
Bernard Crombey : Je suis né à Lille et j’ai vécu 20 ans à Creil, un endroit assez rude, mélange entre le monde ouvrier et le monde campagnard. Bien qu’il ne s’agisse pas ici de jouer un texte dans le patois picard, ce qui serait incompréhensible pour la majorité du public, l’envie d’écrire un texte, de le dire avec l’accent, mais compris de tous, m’a toujours poursuivi. C’est en travaillant comme élève comédien à partir de cet accent que j’ai découvert son potentiel à émouvoir et à faire rire. J’étais au conservatoire, je travaillais Molière et Shakespeare, l’idée de faire du folklore avec des sketchs m’était un peu éloignée, bien que je n’ai rien contre, et j’attendais la meilleure rencontre de la fabrication du texte. J’ai attendu quarante ans, mais j’ai trouvé. Motobécane s’est imposé, en grand personnage, avec son accent qui ici transforme le verbe, le rythme, et bien que nous soyons face à un drame assez brutal, je me suis passionné à rechercher dans ma mémoire, liée à l’imaginaire, les phrasés d’humour et de poésie. Mais de façon à éviter les confusions, je tiens à préciser que ce texte a été crée au Théâtre de Beauvaisis en 2005, dans le fief, bien avant les Ch’tis de Danny Boon…
Cependant vous avez choisi d’interpréter ce texte tout seul sur une scène ?
Bernard Crombey : Il fallait le faire seul pour ne pas perdre la densité de l’histoire du personnage, ne pas rompre avec sa solitude. Motobécane seul dans sa cellule face au monde qui l’accuse.
Recueilli par
Les Trois Coups
Théâtre du Rond-Point, salle Roland-Topor • 2 bis, avenue Franklin D. Roosevelt • 75008 Paris
Réservations au 01 44 95 98 21, au 0 892 701 603 (0,34 €|min) et sur www.theatredurondpoint.fr
Métro : Franklin D. Roosevelt (lignes 1 et 9) ou Champs-Élysées - Clemenceau
Bus nº 28, 42 73, 80, 83, 93
Du 13 janvier au 15 février 2009 à 20 h 30, dimanche à 15 h 30, relâche les lundis et le 18 janvier 2009
Plein tarif 26 € | groupe (8 personnes minimum) 20 € | plus de 60 ans 24 €
Demandeurs d’emploi 16 € | moins de 30 ans 14 € | carte Imagine R 10 €