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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 15:44

« Regardé par les folles »,

de Bernard Souviraa

 

regarde-par-les-folles-300Dans tous les cas, ce qui frappe celui qui découvre Bernard Souviraa, l’écrivain de théâtre, c’est une violence qui éclate à la lumière d’un projecteur, une violence qui sort de la bouche des personnages meurtris, une violence qu’ils transpirent, qui imprègne les vêtements des acteurs et les tache d’une auréole jaune sale et grasse. Et c’est sans doute ce qu’on rêve de mieux pour un acteur, pour un personnage… qu’il ne soit pas net. Qu’il ne se détourne pas dans la manière qu’il a de percevoir le monde. Qu’il est insolent de l’embellir sur scène alors qu’il vous frappe à la gueule sur le trottoir, là où Mob fait les cent pas. Alors, c’est vrai, dehors, hors du théâtre, vous pouvez changer de trottoir, laisser votre regard se perdre dans une vitrine, mais ici, le blanc de la marge est trop étroit pour marquer la pause, mais ici, sur la scène que vous imaginez, Mob au centre, vous serez seul, face à la tragédie qui se joue devant vous, vous serez seul dans le noir et vous ne pourrez pas vous voiler la face. Les yeux de Regardé par les folles ne sont pas doux, et l’on ne sort pas indemne de cette valse des sentiments parce que tous les hommes et les femmes et Mob sont des êtres blessés, que leur sang coule encore tout au long de la pièce.

 

Recueilli par

Les Trois Coups

www.lestroiscoups.com


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