Le point de départ est certes surprenant. Deux cercueils sont sur la scène. Puis ils s’ouvrent, et nous découvrons leurs deux « habitantes ». À partir de là, celles-ci vont papoter entre deux trains qui passent (la voie de chemin de fer est toute proche). Tout le reste du spectacle dépend de cette situation originelle.
Et tout le problème est là : l’argument de René de Obaldia est extrêmement mince. La surprise passée, j’ai donc de moins en moins ri au fur et à mesure que se déroulaient les échanges verbaux. En revanche, la plupart des spectateurs avaient l’air de beaucoup s’amuser.
Par ailleurs, a priori rien ne justifie l’emploi de comédiens masculins dans le rôle de deux femmes.
Enfin, et c’est peut-être le plus gênant, Jean-Jacques Michelet (Artémise) est bien meilleur, bien plus naturel qu’Olivier Monnot (Babeth), ce qui déséquilibre la pièce. Avec Olivier Monnot, on n’oublie que très rarement qu’on est au théâtre. ¶
Grasse matinée, de René de Obaldia
Mise en scène : Frank Sixdenier
Avec : Jean-Jacques Michelet (Artémise de Brincourt), Olivier Monnot (Babeth Daudet)
Décor : Olivier Monnot
Musique : Patrick Lory
Costumes : Sylvie Chatelin
Lumières : Georges Triangle
Du 10 juillet au 3 août à 20 heures
Le Salon de coiffure • 4, place de la Principale • Avignon
90 82 42 46
Durée : 1 h 10
80 F | 55 F